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30/08/2019

Bilan culture : les comédies françaises

elle ladore.jpgLire I feel good en lien.

- La cité de la peur des Nuls
On peut regarder mille fois mille films... Non, on peut regarder mille films une fois, mais on ne peut pas retenir mille répliques... Et si.

- Le pari des Inconnus
Ce n'est que la 213ème fois environ que je le vois, mais c'est comme une drogue : Le tabac, c'est tabou, on en viendra tous à bout. 

- Elle l'adore de Jeanne Herry
Muriel (Sandrine Kiberlain) est fan inconditionnelle d'un chanteur de variété (Laurent Lafitte). Quand celui-ci tue accidentellement sa femme, il demande à Muriel de l'aider...
Mais Dieu que cette fille prend des risques, amoureuse d'un égoïste, la groupie du pianiste. Elle l'aime, elle l'adore... Un scénario très original, qui mêle subtilement thriller et comédie, avec des dialogues bien écrits. Les deux acteurs principaux sont parfaits d’ambiguïté, Kiberlain en midinette pas si nunuche qu'on pourrait le croire, mythomane qui peut mentir avec aplomb, Lafitte en bellâtre qui ne contrôle pas si bien qu'il le souhaiterait son petit monde. Une bonne découverte.
Bémols cependant, j'aurais préféré que la relation manipulateur/manipulé soit plus travaillée et machiavélique, que l'humour noir soit plus poussé, et la fin me paraît un peu facile et bâclée. Comme si la réalisatrice (la fille de Miou-Miou et de Julien Clerc -son visage montre un parfait mélange des deux-) avait édulcoré son propos pour passer plus facilement à la télé ensuite. Dommage. Il paraît que Jeanne Herry s'est ensuite rattrapée avec son deuxième film, Pupille. J'étais invitée à l'avant-première mais le sujet ne me rappelle pas de bons souvenirs. J'ai travaillé dans un service adoption, et c'était affligeant de voir le nombre d'enfants maltraités et placés, mais paradoxalement, les nombreux couples d'adoptants refusés.

 - Au poste ! de Quentin Dupieux
comédies françaises, cinéma, cinéma françaisToute une nuit, un commissaire interroge le principal suspect d'un meurtre.
Un huis-clos en face à face, un Garde à vue version comique, où Ventura est remplacé par Poelvoorde, toujours excellent, et Serrault par Grégoire Ludig, du Palmashow. Avec son humour noir et absurde, Au poste ! fait surtout penser à Buffet froid de Bertrand Blier. Voir bande annonce en lien.
Au début, le film est presque effrayant car il est crédible : un brave gars qui vient gentiment faire son devoir de citoyen en rapportant un crime, se retrouve accusé à tort par un policier crétin : des flics incompétents, on en voit dans tous les Faites entrer l'accusé ! Le scénario vire vite au non sens cher au réalisateur, avec des situations et des dialogues très décalés. Il faut adhérer au genre, et le film a la grande intelligence de ne durer qu'1h15 : l'absurde est parfait pour des sketches, mais sur la durée d'un long métrage, c'est vite lourd. Au poste me paraît toutefois le film le plus accessible de Dupieux (mémé train de retard n'a pas vu le daim avec Jean Dujardin : j'attends la diffusion télé).

 

26/08/2019

I feel good

i feel good abbe pierre.jpgJacques (Jean Dujardin) voudrait devenir riche en créant sa start-up. Mais pour l'instant, ses idées foireuses et ses petites magouilles le mènent à la rue. Il retrouve alors un vrai chef d'entreprise : sa sœur Monique (Yolande Moreau) qui dirige un village Emmaüs. Monique accepte d’accueillir son frère, à condition qu'il participe à la communauté en faisant un vrai travail utile. Mais Jacques qui n'a jamais bossé de sa vie se révèle calamiteux et poursuit ses rêves de grandeur : en voyant tous ses pauvres gens abîmés par la vie, il a l'idée de leur proposer de la chirurgie esthétique low cost : "t'as un gros potentiel de séduction... ça te dirait de sortir de ta chrysalide ?" Voir la bande annonce en lien. 

i feel good persos.jpg"il n'y a pas de grands pays sans grands patrons" "Moi, comme je dis toujours, si t'as pas un peignoir et des mules à 50 ans, t'as pas réussi ta vie." Le duo de Groland dynamite les travers de la start-up nation à coups de dialogues jubilatoires. Jean Dujardin trouve un rôle à sa démesure. (voir extraits en lien)
Le film a été tourné dans un véritable village Emmaüs, avec les vrais habitants, qui ont donné l'idée du film : montrer comment l'on peut vivre ensemble en auto suffisance. Les centres de l'abbé Pierre recueillent les personnes en difficulté, leur apprennent différents métiers, comme jardiner, coudre, réparer des meubles et de l'electro ménager, afin de revendre les produits recyclés pour faire fonctionner la communauté. Un film drôle et plein d'espoir, avec cette sage conclusion : "l'important, ce n'est pas de réussir, c'est de ne pas louper l'apéro."

Avec son humour positif et son esprit bon enfant, I feel good est plus grand public que les autres films du duo Kervern Delépine. Aaltra, Avida, Mammuth et surtout Near death experience (voir ma critique en lien) me paraissent parfois trop obscurs ou glauques (la scène où Depardieu est au lit avec son oncle dans Mammuth : c'est non). J'ai beaucoup aimé Le grand soir, mais son propos reste pessimiste (lire en lien). Louise-Michel, où des ouvrières emploient un tueurs à gages calamiteux (Bouli Lanners) pour buter leur patron qui veut délocaliser leur usine, était pour moi le film le plus accessible des réalisateurs. Il est désormais supplanté par I feel good.
Petit bémol : j'ai du mal à croire à "la douceur et l'empathie" pour les personnages soulignées par les critiques. Pour moi, ils sont tous plus cons les uns que les autres, même Monique puisqu'elle se laisse prendre au jeu de son frère. La première scène avec les zooms sur les gueules cassées des véritables compagnons d'Emmaüs m'a mise très mal à l'aise : quel besoin de dévoiler en très gros plans insistants leurs dents pourries et leurs yeux de travers ? 

25/08/2019

A la télé ce soir

cinéma, à la télé ce soir, programme télé, clint eastwood, film de science-fiction, comédies françaisesL’embarras du choix en ce dimanche à la télé, assez rare pour mériter la reprise de la chronique !
Tout d'abord, pour les fans de SF, TF1 diffuse deux très bons films avec Tom Cruise.
The edge of tomorrow est une sorte de Un jour sans fin version SF. La ville ennuyeuse qui fête la marmotte est remplacée par un paysage en ruine, une guerre dans le futur contre des extra-terrestres paraissant invincibles. Soldat pleutre et pataud, notre Bill Murray du futur est envoyé à la bataille, il y meurt immédiatement. Il se réveille chaque lendemain et revit la même journée, quotidiennement, dans un comique de répétition absurde et réjouissant. Comme il sait d'avance ce qu'il va se passer, le Pierre Richard maladroit se transforme en Terminator invincible et sûr de lui. il peut s’adapter aux situations et surtout, les modifier. Avec l’aide d’une femme soldat (Emily Blunt) ayant vécu le même phénomène, il cherche la faille des ennemis…
Très bonne surprise. Un bon scénario, très original, avec beaucoup d'humour et de rebondissements. Par son côté apocalyptique, le film rappelle aussi le terrifiant La guerre des mondes, dans lequel Cruise a aussi joué. 

cinéma, à la télé ce soir, programme télé, clint eastwood, film de science-fiction, comédies françaisesEncore une Terre dévastée par les extra terrestres dans le film suivant, Oblivion. Tom Cruise est cette fois-ci chargé de récolter les dernières ressources de notre monde avant de rejoindre le reste des survivants dans une colonie spatiale. Mais peu avant son départ, il découvre un vaisseau accidenté et une femme à l'intérieur... Moins bien construit et original que The edge of tomorrow, mais les décors sont époustouflants (tournés en Islande♥).

cinéma, à la télé ce soir, programme télé, clint eastwood, film de science-fiction, comédies françaisesTout autre registre sur C8, avec Un secret de Claude Miller, tiré d'une histoire vraie bouleversante, celle de Philippe Grimbert. Ce dernier est devenu psychanalyste, on comprend pourquoi il a eu besoin d’explorer l’âme humaine, après le terrible secret de famille qu’il a découvert. Si vous ne connaissez pas l’histoire, je ne veux rien vous en révéler pour ne pas gâcher l’émotion qui ne manquera pas de vous submerger. A ne pas rater. Cécile de France et Patrick Bruel sont formidables.

Après le drame, place au rire avec l'incontournable La cité de la peur sur France 4, même si on l'a vu mille fois. On peut regarder mille fois mille films... Non, on peut regarder mille films une fois, mais on ne peut pas retenir mille répliques... Et si.

cinéma, à la télé ce soir, programme télé, clint eastwood, film de science-fiction, comédies françaisesAutre comédie, La totale de Claude Zidi, sur TF1 séries films (je découvre cette chaîne !) Thierry Lhermitte y joue un agent secret caché sous la couverture d'un paisible fonctionnaire à la vie ronronnante. Sa femme (Miou-Miou) rêve d'aventures et se laisser berner par un minable (Michel Boujenah) qui se fait passer pour espion. Le mari et véritable agent met tous ses moyens à disposition pour démasquer son rival. Une comédie que j'appréciais beaucoup quand j'étais petite et pas revue depuis, je suis curieuse de voir si j'ai toujours les mêmes goûts qu'à 10 ans... Le film a fait l'objet d'un remake américain bien plus musclé, True lies, avec dans la peau de Lhermitte, Schwarzenegger...

cinéma, à la télé ce soir, programme télé, clint eastwood, film de science-fiction, comédies françaisesArte programme Invictus de Clint Eastwood. Le cinéaste sait distiller l’émotion comme personne à travers le récit d'histoires vraies. ici, après son élection, Mandela décide d'unir son pays divisé en le rassemblant autour d'une cause commune : se présenter au championnat du monde de rugby. Sauf que moi justement, le rubgy, ça me fait fuir. Plutôt que de parler de sport et de s'engluer dans les bons sentiments, j'’aurai préféré qu'Easwood insiste sur la stratégie politique.

Le reste de la semaine, à part Blade runner 2049 sur Canal+ mardi, rien d'intéressant n'est proposé. Vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale (regarder des séries sur Netflix, comme black mirror).

 

08/02/2019

Les comédies vues en janvier

cinéma, cinéma français, alexandre astier,kaamelott, palmashow, comédies françaises- Astérix et le secret de la potion magique d'Alexandre Astier et Louis Clichy (en salles)
Après Le domaine des dieux, nouvelle réalisation de l'auteur de Kaamelott. Le premier film, déjà fort sympathique, était une adaptation d'une BD existante, tandis que le deuxième est une création d'Astier, ce qui lui donne une plus grande liberté et meilleure cohérence je trouve. A travers cette histoire de casting du parfait druide, Astier peut développer à loisirs son art de la répartie et du portrait de gars à la ramasse qu'il affectionne tant. Et au final, le seul personnage "normal", donc le moins drôle et moins intéressant, apparaît secondaire : le héros de la série, Astérix!  On le voit très peu et on ne s'en plaint pas ! J'ai adoré le générique du début où les personnages travaillent au rythme de la chanson You spin me round. Depuis je danse régulièrement dessus et j'ai la patate direct, testez et vous approuverez !
- Papa ou maman 2 de Martin Bourboulon (Canal+)
Aussi sympathique que le premier volet (voir ma critique ici). Mention spéciale pour le repas de présentation du nouveau petit copain. Ce dernier semble un génie, riche, altruiste, qui a tout fait dans sa vie. La scène est d'autant plus drôle que le mec est joué par Serge le mytho (Jonathan Cohen). On compatit à fond avec le père, qui paraît insignifiant à côté de son rival.
- Santa & cie d’Alain Chabat (Canal+)
Un film de noël bien sympathique qui évite l'écueil cucuterie des films de ce genre, grâce à l'humour de Chabat. Il s’est entouré d'une brochette d'acteurs comiques qu'on a plaisir à voir : une apparition de Bacri en père noël (qu'il a déjà fait jouer dans son film Didier). Les auteurs du Palmashow, Bruno Sanchès de Catherine et Liliane, Thomas VDB et Patrick Timsit complètent le casting. Dans le rôle de l'avocat au grand cœur, Pio Marmaï (je n'ai toujours pas reçu sa demande en mariage d'ailleurs, étonnant).
- La folle histoire de Max et Léon du Palmashow (Canal+)
Comme pour le film précédent, une flopée d'acteurs comiques défilent : Florence Foresti, Kyan Kojhandi, Baptiste Lecaplain, Kad Merad, Simon Astier... Une comédie agréable qui lorgne du côté de La grande vadrouille, sans égaler le film culte (ni par le nombre d'entrées en salles, 17 contre 1,2 millions).

cinéma, cinéma français, alexandre astier,kaamelott, palmashow, comédies françaises- Maggie a un plan de Rebecca Miller 
Une petite comédie romantique avec un charme indéniable, prioritairement grâce à Ethan Hawke (déjà parfait dans Les "before"). Selon l'humeur du moment, on s'irrite ou s'extasie devant la vie de rêve où tout semble facile. L'héroïne veut un gosse mais n'est pas en couple ? Pas de problème, elle demande à un vague pote de servir de donneur (le roi Ragnar de la série Vikings), avec un échantillon qu'elle va s'enfourner elle-même dans sa baignoire, hop c'est réglé en 3 minutes. Elle a fait des études d'art, un domaine qui ne mène à rien ? Pas de problème, elle gagne bien sa vie (vu son appart en plein New York, l'une des villes les plus chères au monde). Elle a un job improbable : aider des étudiants à rencontrer des entreprises qui commercialiseraient leurs inventions. Ses potes écrivent des livres ? Bien sûr, plusieurs éditeurs se battent pour avoir l'exclusivité du futur best-seller ! Le film fait penser à Woody Allen mais surtout à Noah BaumbachL'héroïne est incarnée par la copine de ce dernier, Greta Gerwig. Elle est aussi paumée et délurée que dans son rôle de Frances Ha.
- Comment l'esprit vient aux femmes de George Cukor, 1951
Les 4 filles du docteur March, Autant en emporte le vent, Le magicien d'oz, Une étoile est née, Madame porte la culotte... Le réalisateur aime donner les premiers rôles aux femmes fortes. Comme dans My fair lady (j'admets ne pas l'apprécier) l'héroïne de Comment l'esprit vient aux femmes est une cruche superficielle. Elle rencontre un homme mentor qui va lui apprendre à se servir de son cerveau. Cette comédie culte est présentée comme un appel à l'émancipation des femmes, mais le fait que cette libération ne semble pouvoir advenir que grâce à l'aide d'un homme me chiffonne un peu.
- La petite sirène de Ron Clements et Jon Musker, 1990
Je n'avais jamais vu ce Disney mais je connaissais la chanson Sous l'océan. On est loin du conte cruel d'Andersen (on se doutait que tout finirait bien dans un Disney) mais le film est très plaisant à voir.
à suivre : les thriller